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today1 août 2025 47 24 3
Sommet Régional OMPI-OAPI : Lordalajiman Plaide pour un Réveil Créatif de l’Afrique Numérique
Yaoundé, Cameroun – La récente Conférence régionale conjointe de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) a mis en lumière la volonté des nations africaines d’intégrer pleinement leurs Industries Culturelles et Créatives (ICC) dans l’ère numérique. Au cœur des débats, El Hadji Mansour Jacques SAGNA, plus connu sous le nom de Lordalajiman, a lancé un appel vibrant pour un “réveil créatif de l’Afrique numérique”, soulignant les défis, les stratégies et les aspirations d’une jeunesse africaine prête à être le moteur de cette transformation.
Une Afrique Numérique au Potentiel Exponentiel
Lors de ce séminaire crucial, Lordalajiman a fermement plaidé pour une accélération de la transformation numérique des industries créatives en Afrique. Expert reconnu dans le domaine, il a exposé la chaîne de valeur digitale des ICC, démontrant comment la distribution en ligne, le marketing digital et la monétisation par les plateformes redessinent profondément le paysage créatif africain. Avec des projections vérifiables, il a annoncé une valeur de marché des ICC qui devrait passer de 58,4 milliards de dollars en 2023 à 120 milliards de dollars en 2030. Ce bond spectaculaire, a-t-il souligné, sera porté à 65 % par le numérique, mettant en exergue le potentiel immense de cette mutation pour le continent.
Stratégies Nationales : Entre Ambition et Inégalités
Le Professeur Joseph Fometeu a dressé un panorama des stratégies nationales visant à numériser les ICC au sein des États membres de l’OAPI. Du Sénégal au Burkina Faso, en passant par le Cameroun, une volonté manifeste d’intégrer le numérique dans les politiques publiques est perceptible, à travers notamment la création de plateformes de diffusion, la numérisation des contenus patrimoniaux et le développement de plans sectoriels spécifiques.
Cependant, cette dynamique est inégalement structurée. Tandis que des pays comme le Sénégal mettent en œuvre des programmes ambitieux en faveur de l’entrepreneuriat culturel numérique et de la formation, d’autres rencontrent des difficultés à ancrer leurs ICC dans l’écosystème digital en raison de contraintes structurelles, législatives ou techniques. Cette “cartographie” révèle non seulement les efforts louables engagés, mais aussi les écarts à combler pour bâtir un espace numérique cohérent, interopérable et économiquement viable pour les créateurs africains.
Focus Sectoriels : Défis, Perspectives et le Rôle du Numérique
Les discussions ont également porté sur des secteurs clés de l’industrie créative :
L’Industrie de l’Édition : Gisèle Ngadehi a détaillé les défis de la chaîne du livre, de l’auteur au lecteur, soulignant la faiblesse des politiques publiques, le piratage, le retard numérique et le manque de financement. Elle a proposé des solutions telles que le soutien à l’édition en langues locales, le financement de l’innovation et la sensibilisation à la lecture dès le plus jeune âge.
L’Audiovisuel : Pierre El Khoury a défendu un modèle reposant sur trois piliers fondamentaux :
L’Industrie Musicale : Le Professeur Joseph Fometeu a mis en évidence la faible rentabilité du secteur musical, les inégalités de rémunération et la difficulté d’appliquer les droits sur les plateformes numériques. Il a appelé à des réformes contractuelles et fiscales adaptées, ainsi qu’à une régulation de l’intelligence artificielle pour garantir une meilleure équité.
Gestion Collective : L’Expertise Sénégalaise en Lumière
Sous la modération de Maguy Nnoko (OAPI), les discussions sur les modèles de gestion collective des droits ont été centrales. Michel Allain (OMPI) a défendu ce système comme une clé d’accès au marché secondaire, indispensable pour exploiter des segments autrement inaccessibles, lutter contre le piratage et accroître les revenus des créateurs. Olav Stokkmo, consultant international de l’IFRRO, a rappelé que la gestion collective permet aux ayants droit de se concentrer sur la création, aux utilisateurs d’agir légalement plus simplement, et aux législateurs d’appliquer plus efficacement les normes internationales.
Dans ce contexte, l’intervention de figures sénégalaises a été particulièrement remarquée. Monsieur Aly Bathily, Directeur Général de la SODAV (Société Sénégalaise du Droit d’Auteur et des Droits Voisins), a pu partager l’expérience du Sénégal en matière de gestion collective, soulignant les avancées et les défis rencontrés sur le terrain.
Résolutions et Perspectives pour le Cameroun
La dernière journée de la conférence a été marquée par une restitution des travaux en ateliers. Parmi les résolutions phares (décrites comme actions nationales) pour le Cameroun, figurent :
Au moment de clôturer les travaux, le Président du Conseil d’Administration de l’OAPI, Nicephore Antoine Thomas Fylla Saint-Eudes, a salué l’engagement de toutes les parties prenantes et remercié le Gouvernement camerounais pour son accueil. Il a également lancé un appel clair à poursuivre les efforts dans chaque pays membre pour traduire ces engagements en politiques publiques concrètes, garantissant ainsi un avenir prospère pour les industries culturelles et créatives africaines à l’ère du numérique.
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Écrit par: Admin
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