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“La première piscine pour surf d’Arabie saoudite”: le nouveau projet pharaonique de Riyad pour l’après-pétrole

today31 mai 2024 68

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L’Arabie saoudite disposera bientôt d’un parc aquatique géant en plein désert, dans lequel on pourra même s’initier au surf. C’est en tout cas ce que promet Aquarabia. Si toutefois un projet aussi fou voit le jour, dans un des pays les plus secs au monde.

C’est devenu un jeu de la surenchère entre les différents états du Golfe. Chacune des monarchies arabes annonce des projets architecturaux toujours plus grands, toujours plus fous, et toujours plus chers. Alors que la semaine dernière, les Émirats arabes unis présentaient “Dubai Mangrove”, le plus grand projet de régénération côtière au monde avec 70 km de côtes reboisées de palétuviers, Riyad double la mise.

Un parc aquatique géant

L’Arabie saoudite disposera bientôt d’un parc aquatique géant en plein désert, dans lequel on pourra même s’initier au surf, assure le promoteur immobilier WhiteWater.

Celui-ci ne s’embarrasse absolument pas de green washing, alors que le projet dubaïote se donnait au moins un vernis de reconstruction d’un écosystème. Ce complexe géant, nommé Aquarabia, proposera rapides et chutes d’eau artificielles parmi 22 attractions aquatiques, et ce, dans une des régions les plus sèches de la planète. New Atlas donne le détail de quelques-unes d’entre elles ; on peut citer le “Spinning Rapids” qui promet “d’intenses forces centrifuges”, ou encore “Hyper Viper” et son plongeon de 15 mètres. De quoi attirer les amateurs à la fois de sensations fortes et de grand luxe.

334 km² de luxe en plein cœur du désert

Aquarabia est d’ailleurs pensée comme une partie parmi d’autres d’un chantier encore plus pharaonique: Qiddiya, un immense complexe d’attractions ultramoderne de 334 km² en plein cœur du désert, qui doit voir le jour d’ici 2030, avec des supermarchés, un parc hôtelier, et même un circuit de courses automobiles. Objectif assumé: faire de la monarchie du Golfe une destination touristique de grand luxe, et ainsi lui bâtir d’autres revenus que ceux du pétrole dans un avenir proche. Le royaume du Golfe espère 17 millions de visiteurs dans ce monument au luxe et à sa gloire.

D’un point de vue écologique et énergétique, ce centre aquatique sera bien sûr une catastrophe à tout point de vue. Le promoteur ne s’engage de toute façon pas vraiment dans cette voie dans son communiqué, bien qu’il assure que l’eau sera réutilisée pour irriguer les terres et pour servir au refroidissement de certaines zones du parc.

Désaliniser la mer pour surfer dans le désert?

On ne sait toutefois pas d’où viendront les millions de mètres cubes d’eau potable nécessaires. L’Arabie Saoudite prévoit généralement de désaliniser l’eau de la mer, mais aussi de recourir à des techniques d’ensemencement des nuages pour abreuver ses chantiers futuristes. Des méthodes qui demandent énormément d’énergie, et pas forcément fiables. On suspecte les inondations torrentielles subies par l’émirat voisin de Dubaï d’avoir été provoquées par un ensemencement de nuages qui aurait trop bien fonctionné.

Reste encore à le construire, ce parc aquatique. Et si Aquarabia suit la voie tracée par d’autres grands chantiers saoudiens, il y a fort à parier qu’il faudra s’attendre à de nombreux retards, voire à des objectifs rabaissés d’un cran. On peut citer The Line, le projet de ville intelligente saoudienne futuriste qui ne devait pas émettre de carbone. Celui-ci devait s’étendre sur 500 m de hauteur et 170 km de long à travers ce pays désertique.

Un chantier qui a bien commencé en 2022, mais selon l’architecte et urbaniste Étienne Bou-Abdo, “les images 3D présentées ne sont pas des 3D d’architectes au style classique”, et les concepteurs du projet “ont plutôt fait appel à des designers de jeux vidéo.” De nombreuses technologies nécessaires à une telle mégapole n’existent tout simplement pas encore, en particulier pour l’approvisionnement en énergie.

Écrit par: Admin

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