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Le CDEPS Tire la Sonnette d’Alarme : Le CNRA Accusé d’Instrumentalisation et de Menaces sur le Groupe Futurs Médias

today9 juillet 2025 9

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Dakar, Sénégal – La tension monte dans le paysage médiatique sénégalais. Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a publié ce jour un communiqué de presse incendiaire dénonçant avec véhémence ce qu’il considère comme une instrumentalisation du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) à l’encontre du puissant Groupe Futurs Médias (GFM), maison mère de la TFM.

Dans un texte empreint d’une “profonde indignation et [d’]une vive inquiétude”, le CDEPS réagit à la Décision 0001/CNRA du 7 juillet 2025, qui met en demeure GFM et brandit la menace d’une suspension des programmes de sa chaîne phare, la TFM. L’organe regroupant les acteurs majeurs de la presse sénégalaise y voit un “acharnement intolérable et une logique partisane” de la part du régulateur.

Le CDEPS souligne avec insistance que le CNRA avait déjà manifesté une position similaire en mars dernier, avant même la constitution de son collège actuel, jetant ainsi un doute sérieux sur son impartialité. Selon le Conseil, le CNRA s’immiscerait de manière inappropriée dans le débat démocratique en prenant parti dans les divergences d’opinions exprimées à l’antenne. L’émission «Jakaarlo» du 4 juillet 2024 est spécifiquement citée, où le CDEPS juge “inconcevable” la condamnation d’une partie au profit de l’autre, y voyant “un parti-pris manifeste.”

L’organisation ne mâche pas ses mots quant aux motivations du CNRA, l’accusant de persister dans une volonté de “mettre au pas la presse” sous l’influence “des appels répétés d’un parti politique.” Fort d’une lutte de plus de quinze mois contre les pressions exercées sur les médias privés, le CDEPS refuse catégoriquement que le CNRA devienne une “arme utilisée contre les groupes de presse.”

Au-delà du cas spécifique de GFM, le CDEPS dresse un tableau sombre des “agressions à la liberté d’expression” au Sénégal. Il rappelle les convocations de journalistes par la police, les détentions prolongées par le parquet “contre toute règle judiciaire”, et cite nommément la récente convocation de Madiambal Diagne. L’inquiétude du Conseil s’étend également à “l’inquisition fiscale, la privation de publicité, le refus d’honorer les prestations déjà effectuées, les coupures illégales de signaux de certaines chaînes de télévision, [et] le blocage arbitraire depuis deux ans du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP).”

Dans ce contexte jugé “inadmissible”, le CDEPS apporte son “soutien sans réserve au Groupe Futurs Médias”, exige “une indépendance absolue du CNRA” et met en garde contre toute tentative d'”instauration d’une police de la pensée.”

Le Conseil réaffirme son “attachement indéfectible à la liberté de presse” et appelle le CNRA à faire preuve “d’indépendance, de mesure et de retenue.” L’appel du CDEPS ne s’arrête pas là : il interpelle directement le Président de la République et son gouvernement, ainsi que l’ensemble des forces vives de la nation (société civile, autorités coutumières, chefs religieux, partis politiques) pour la “préservation de l’État de droit, de la liberté de presse et de la liberté d’expression,” qu’il considère comme les fondations de toute société démocratique.

Ce communiqué du CDEPS intervient dans un contexte politique et médiatique sénégalais potentiellement tendu, soulevant des questions cruciales sur le rôle et l’indépendance des organes de régulation et la pérennité de la liberté de la presse, pilier essentiel d’une démocratie vivante. Urban Media Group continuera de suivre de près l’évolution de cette situation.

Par la rédaction d’Urban Media Group

Écrit par: Admin

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