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Le dernier rapport du Forum économique mondial a identifié six pays de la région Moyen-Orient / Afrique du Nord « à fort potentiel » pour la production d’hydrogène bas-carbone. S’ils ne représentent que 4 % du PIB mondial et 6 % de la population, le Maroc, l’Égypte, le Qatar, Oman, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pourraient à, eux seuls, s’approprier 21 % des exportations mondiales d’hydrogène propre d’ici 2050.
Dans le cadre de ses travaux régionaux et thématiques, le Forum économique mondial (WEF) vient de publier un rapport intitulé « Feuille de route pour l’hydrogène à faible teneur en carbone au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », particulièrement intéressant.
En effet, il illustre le fait que, dans le cadre du déploiement d’énergies moins polluantes au regard des enjeux climatiques, les cartes pourraient être en partie rebattues ; et que si les pays producteurs de pétrole (sentant le vent tourner) investissent massivement dans la production d’hydrogène propre (bleu, vert ou rose), de nouveaux acteurs sont en train de prendre position sur ce marché.
C’est, par exemple, le cas du Maroc. Selon le rapport du WEF, la dépendance aux importations de combustibles fossiles a entraîné un fort développement des énergies renouvelables avec 4,6 GW déjà installés. Comme, par ailleurs, le pays est une porte d’entrée reliant l’Afrique subsaharienne et l’Europe, celui-ci a investi massivement dans des interconnexions de transport d’électricité et des pipelines d’hydrogène le long de la côte atlantique. La conjonction des deux éléments permet aujourd’hui au royaume de Mohamed VI de se positionner de manière très concurrentielle avec une offre significative.
Grâce à des acteurs privés de taille suffisante, tels que Masen et OCP, le Maroc pense être en mesure de produire 30 TWh ( l’équivalent de 0,9 million de tonnes par an). Si une partie sera évidemment destinée à son marché intérieur, les scenarii d’exportations vers l’Europe sont les véritables pierres angulaires de sa stratégie hydrogène.
On retrouve peu ou prou le même argument du positionnement géographique du côté de l’Égypte. Là, il ne s’agit plus de la proximité à l’Atlantique, mais de la position unique du pays dans le commerce maritime mondial transitant par le canal de Suez. Mais à la différence du Maroc, l’Égypte bénéficie de revenus substantiels tirés du pétrole et a donc de quoi investir plus significativement ! Ce sont actuellement plus de 83 milliards de dollars qui sont mobilisés dans des projets hydrogène propre. Objectif : produire 10 millions de tonnes par an et capter 8 % du commerce mondial de l’hydrogène d’ici à 2040.
Troisième pays à jouir d’un emplacement privilégié, Oman. Avec le développement d’une industrie de l’hydrogène tournée vers l’Asie, Oman est salué par le WEF pour avoir le cadre réglementaire, la stratégie et les politiques de développement de projets les plus avancés dans la région. Coordonné par Hydrom, la principale entité nationale d’Oman responsable des grands projets autour de l’hydrogène, le pays envisage de devenir le plus grand exportateur d’hydrogène vert d’ici à 2030 avec une production pouvant atteindre 1,15 million de tonnes par an, grâce au 50 000 km² de terres dédiées.
Le Quatar, bien que moins bien doté compte tenu de sa petite taille et des faibles surfaces disponibles pour les énergies renouvelables, vient compléter le quatuor des pays de la région MENA (en anglais « Middle East and North Africa»), hors mastodontes du pétrole, cité par le rapport du WEF.
Dans la liste des six pays « à fort potentiel », les deux restants sont aujourd’hui des acteurs majeurs sur les marchés pétroliers et investissent des moyens colossaux pour créer des revenus de substitution à ceux générés par les énergies fossiles. Que ce soit le Royaume d’Arabie Saoudite (la plus grande économie de la Ligue arabe, abritant les plus grandes installations de production de pétrole et de gaz et un vaste potentiel d’énergies renouvelables) ou les Émirats arabes unis ; les projets en cours ont, pour la majeure partie d’entre eux, été validés financièrement.
Ils sont donc en phase préparatoire à la construction ou déjà en cours de réalisation des infrastructures et doivent permettre aux deux pays d’atteindre leurs objectifs de très court-terme : production de 2,9 millions de tonnes par an d’hydrogène pour l’Arabie Saoudite et 1,4 million de tonnes par an pour les Émirats arabes unis, d’ici à 2030.
Au final, à travers la reconnaissance de la position émergente de ces six pays de la MENA, le WEF souligne la place que la région va prendre dans la production d’hydrogène propre. Avec 21 % des exportations mondiales estimées d’ici à 2050, la région deviendrait un acteur important du secteur… pas mal pour un ensemble géographique qui pèse moins de 4 % du PIB mondial !
D’autres pays à fort potentiel
Au-delà de ce “top 6”, le WEF a également dressé la liste de dix autres pays particulièrement prometteurs dont l’Israël, le Koweit, la Jordanie ou encore l’Algerie.
Written by: Admin
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