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Sénégal – Le Duo Inattendu à l’Épreuve du Pouvoir : Historique de la Relation Faye-Sonko et Réactions

today13 novembre 2025

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Le duel politique entre le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko autour de la coalition « Diomaye Président » s’inscrit dans l’histoire complexe de leur tandem et suscite des réactions mitigées sur la scène politique sénégalaise.

L’Historique d’une Relation de Mentorat et de Sacrifice

La relation entre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko est bien plus qu’une simple alliance politique ; c’est un lien de mentorat et de fraternité idéologique forgé au sein du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), fondé par Ousmane Sonko en 2014.

Un Bras Droit Fidèle : Faye a longtemps été le bras droit fidèle de Sonko, l’organisateur dans l’ombre du leader charismatique. Il a été l’architecte interne du PASTEF et le secrétaire général de l’influente section syndicale des Impôts et Domaines, tandis que Sonko était la figure de proue et l’inspirateur de la doctrine politique.

Le Sacrifice de 2024 : Cette dynamique a culminé lors de l’élection de 2024. Lorsque Sonko a été invalidé, il a désigné Faye comme son « plan B » et son « ami », plaçant Faye en tant que candidat de substitution. Ce « sacrifice » de Sonko a créé une position de redevable politique pour Faye au moment de la victoire, renforçant leur lien. Leurs rôles se sont ensuite inversés : Faye est devenu Président de la République, et Sonko, son Premier ministre et chef du gouvernement de “rupture”.

L’Équilibre du Pouvoir : Ce lien, renforcé par leur détention commune jusqu’en mars 2024, a fait du duo un symbole de résistance. Cependant, la transition vers un pouvoir bicéphale a naturellement fait émerger la question de la hiérarchie réelle. Des signes de tension avaient déjà été notés. En juillet 2025, le Premier ministre Sonko avait publiquement reproché au Président Faye un supposé manque d’autorité et de soutien face à certaines attaques, allant jusqu’à dire que « si c’était moi le président, les choses ne se passeraient pas comme ça ». Le Président Faye avait alors rapidement tenté d’apaiser les tensions, réaffirmant que Sonko était son « ami » et qu’il n’y avait « aucun conflit ».

II. Les Réactions de la Classe PolitiqueLe bras de fer actuel sur la direction de la coalition « Diomaye Président » est perçu comme une nouvelle manifestation de cette lutte interne pour le contrôle politique et l’identité idéologique du nouveau régime.

Au Sein du Camp au Pouvoir :

Les réactions sont discrètes, mais elles traduisent une division.

  • Les Proches de Sonko tendent à soutenir l’autorité du Premier ministre sur la structure de la coalition, arguant qu’il est le leader naturel de la mouvance et l’incarnation historique de la “rupture”. Pour certains militants, le Président doit laisser le champ libre au Premier ministre pour la direction politique.
  • Les Proches de Faye insistent sur la prééminence présidentielle et la nécessité de séparer la structure de campagne (la coalition) du parti et de l’institution présidentielle. Le Président, en tant que chef de l’État et vainqueur, doit diriger la coalition qui porte son nom. Le désaccord actuel tournerait spécifiquement autour du sort de l’actuelle cheffe de la coalition, nommée par Faye pour organiser sa campagne en 2024, au détriment d’un fidèle de Sonko.

L’Ancienne Opposition et la Société Civile :

  • L’ancienne majorité (APR et alliés) observe la situation avec une satisfaction à peine voilée. Pour eux, cette crise valide leurs craintes initiales concernant l’inexpérience et la précarité d’un pouvoir bicéphale issu d’une alliance “inattendue”. Ils pourraient utiliser cette brèche pour dénoncer une confusion des rôles qui nuirait à la gouvernance du pays.
  • Les Analystes Politiques soulignent le risque d’une crise de régime si le Président et son Premier ministre ne parviennent pas à clarifier rapidement leur domaine d’autorité respectif. La difficulté pour Bassirou Diomaye Faye est de s’affirmer en tant que Président tout en maintenant la cohésion avec son mentor politique, sans qui il n’aurait pas été élu.

L’avenir du tandem Sonko-Faye, et par extension celui de la stabilité politique du Sénégal, dépendra de leur capacité à transformer cette confrontation de leadership en une cohabitation fonctionnelle.

Urban Media Group

Écrit par: Admin

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